Une sélection d'ouvrages de la bibliothèque de l'atelier
Ouvrages et romans ...
L'allègement des vernis de Paul SAINT BRIS
Editions philippe Rey, 2023, 352 pages.
Aurélien est directeur du département des Peintures du Louvre. Cet intellectuel nostalgique voit dans le musée un refuge où se protéger du bruit du monde. Mais la nouvelle présidente, Daphné – une femme énergique d'un pragmatisme désinhibé, et d'implacables arguments marketing lui imposent une mission aussi périlleuse que redoutée : la restauration de La Joconde. À contrecœur, Aurélien part à la recherche d'un restaurateur assez audacieux pour supporter la pression et s'attaquer à l'ultime chef-d'œuvre. Sa quête le mène en Toscane, où il trouve Gaetano, personnalité intense et libre. Face à Monna Lisa, l'Italien va confronter son propre génie à celui de Vinci, tandis que l'humanité retient son souffle...
Ce roman au style vif porte un regard acéré sur la boulimie visuelle qui caractérise notre époque, sur notre rapport à l'art et notre relation au changement. Paul Saint Bris met en scène une galerie de personnages passionnants en action dans le plus beau musée du monde. Jusqu'au dénouement inattendu, il démontre, avec humour et brio, que l'allègement des vernis peut tout autant bénéficier aux œuvres qu'aux êtres qui leur sont proches.
Les yeux de Mona de Thomas SCHLESSER
Editions Albin Michel, 2024, 496 pages - Sélectionné pour le Grand Prix RTL
Cinquante-deux semaines : c'est le temps qu'il reste à Mona pour découvrir toute la beauté du monde. C'est le temps que s'est donnéson grand-père, un homme érudit et fantasque, pour l'initier, chaque mercredi après l'école, àune oeuvre d'art, avant qu'elle ne perde, peut-être pour toujours, l'usage de ses yeux. Ensemble, ils vont sillonner le Louvre, Orsay et Beaubourg. Ensemble, ils vont s'émerveiller, s'émouvoir, s'interroger, happés par le spectacle d'un tableau ou d'une sculpture. Empruntant les regards de Botticelli, Vermeer, Goya, Courbet, Claudel, Kahlo ou Basquiat, Mona découvre le pouvoir de l'art et apprend le don, le doute, la mélancolie ou la révolte, un précieux trésor que son grand-père souhaite inscrire en elle à jamais. Grand roman d'initiation à l'art et à la vie, histoire d'une relation solaire entre une petite fille et son grand-père, Les Yeux de Mona connaît un destin fabuleux : traduit dans plus de vingt pays avant même sa parution en France, c'est un phénomène international.
L'Affaire Arnolfini de Jean-Philippe POSTEL
Editions Actes Sud, 2016, 160 pages.
Le portrait dit des «Époux Arnolfini» a été peint par Jan Van Eyck en 1434 : énigmatique, étrangement beau, sans précédent ni équivalent dans l'histoire de la peinture...
Cet ouvrage offre un voyage au coeur de ce tableau, qui aimante par sa composition souveraine et suscite l'admiration par sa facture. Touche après touche, l'auteur décrypte les leurres et symboles semés par l'artiste sur sa toile, à l'image d'un roman policier à énigmes. Alors le tableau prend corps, son histoire se tisse de manière évidente et les personnages qui nous regardent dans cette scène immuable prennent vie devant nous...
Journal et carnets d'artistes...
Journal 1822-1863 d'Eugène DELACROIX
Editions Livio, 2018, 3 Tomes.
Quelque temps après la mort de Delacroix, sa domestique Julie apportait chez le peintre Constant Dutilleux, rue de Rennes, un paquet volumineux expédié par la gouvernante du maître, Jenny Le Guillou. "Quelle suprise de découvrir cahiers et agendas tous remplis de l'écriture de son illustre ami. D'autant que le bruit s'était répandu un moment des funérailles que Delacroix avait ordonné à sa gouvernante de les brûler devant lui, alors qu'il était déjà alité."
Publié pour la première fois par la Librairie Plon en 1893, ce Journal est un monument unique. Les artistes, chez nous, sont d'ordinaire exclusivement artistes. Il en va tout autrement d'Eugène Delacroix, à la fois artiste et grand écrivain, ou mieux, grand homme dont le génie éclate dans toutes ses manifestations, qu'il peigne ou qu'il écrive comme chez les grands Italiens de la Renaissance. Il s'est d'ailleurs toujours élévé contre ce qu'il appelait "la limitation des genres". Toute sa vie, il a adoré écrire, pour lui d'abord, pour les autres ensuite, comme le montre son étonnante correspondance.
Carnets (1913-1918) de Maurice ESMEIN
Editions Hermann, 2022, 171 pages.
« Comment envisager maintenant le problème de la peinture après la guerre ? », se demandait Maurice Esmein en novembre 1916. Peintre talentueux et critique avisé, il interrogeait les pratiques artistiques de son temps et parcourait les « culs-de-sac » dans lesquels ses contemporains se perdaient. Commentant, parfois sévèrement, les œuvres de Monnet, de Renoir, de Matisse ou Picasso, fustigeant ses propres erreurs, il était à la recherche d’un genre pictural neuf, d’une «peinture complète», qui allierait la sensualité à l’intellect, la forme à la matière, la complexité cubiste avec la naïveté sensible de l’impressionnisme. En cela, Esmein était un artiste chercheur : il explorait les moyens d’enrichir le cubisme en y introduisant plus de beauté plastique et d’animation par la lumière. Son entreprise fut interrompue par la Grande Guerre. Engagé volontaire comme infirmier, il fut tué en Champagne.
Les Carnets ici publiés pour la première fois permettent de renouer avec les réflexions de cet artiste encore en devenir, et d’imaginer les voies picturales dont son décès nous a privés. Ils sont précédés d’une présentation de la vie et de l’œuvre du peintre par Jean Esmein.
Un regard sur la Peinture ...
Histoire de la Beauté sous la direction d'Umberto ECO
Editions Flammarion, 2004, 438 pages.
Qu'est-ce que la beauté ? Qu'est-ce que l'art, le goût, la mode? Le beau est-il quelque chose que l'on peut définir rationnellement, ou s'agit-il d'une appréciation purement subjective? Ainsi commence l'exploration au coeur de l'esthétisme de l'illustre italien Umberto Eco (1932-2016), professeur, romancier, chroniqueur, linguiste, sémiologue et universitaire érudit.
A travers une étude des plus grands chefs d'oeuvre de la peinture, de la Vénus de Milo jusqu'à la Marilyn d'Andy Warhol, en passant par les monstres de Jérôme Bosch, les madones de Boticelli ou les odalisques de Manet, l'auteur dresse un état des lieux complet des multiples facettes de la Beauté, véritable voyage dans le temps de la Grèce antique jusqu'à nos jours. Pour étayer son propos, il convoque tous les artistes et penseurs qui ont, chacun à leur façon, tenté de répondre à cette interrogation éternelle.
Beauté divine, Tableaux des églises bas-normandes, 16e-20e siècle sous la direction d'EMMANUEL LUIS
Ouvrage réalisé par la Région Basse-Normandie avec la collaboration des Départements du Calvados, de la Manche et de l'Orne, Editions Lieux Dits, Lyon, 2015, 408 pages.
Enchâssés dans un retable ou accrochés, isolés, sur les murs d'un sanctuaire, près de trois mille tableaux peuplent les églises paroissiales de Basse-Normandie. Une Madeleine flamande du XVIème siècle richement parée, un Christ triomphant au drapé virtuose, un roi au pied d'un pauvre, un ange gardien raffiné, telles sont quelques-unes des figures qui vous attendent au fil des pages. La restauration de nombreux tableaux d'édifices religieux a été lancée par la conservation régionale des Monuments Historiques encouragée par la publication de cet ouvrage qui rassemble quarante-trois tableaux, la plupart inédits. Cet inventaire a été l'occasion de rencontrer les propriétaires et affectataires qui, souvent, découvraient l'existence de ces trésors artistiques. Ils étaient en effet loin de soupçonner l'importance et l'intérêt de ces tableaux devenus avec le temps, sombres et parfois quasiment illisibles. Inscriptions, armoiries, signatures ainsi que de multiples détails d'ordinaires inaccessibles ont ainsi été révélés. Les oeuvres des Païs, Pillement, Bichue et de nombreux peintres locaux sortis de l'anonymat à cette occasion côtoient les tableaux de la famille Restout si active en Région Basse-Normandie, tandis que se détachent des figures nationales de La Hyre, Suvée ou Isabey. Au fil des pages, professionnels du patrimoine et universitaires vous invitent à découvrir plus de trois siècles d'une peinture en région pleine de vitalité.
Un regard sur la Restauration ...
Amateurs et restaurateurs de tableaux à Paris de Barbara JOUVES-HANN
Editions de la Sorbonne, Préface de Thierry Lalot, Paris 2024, 360 pages.
Préoccupés par la conservation de leur collection de peintures, les amateurs d'art parisiens font appel, entre 1789 et 1870, aux restaurateurs de tableaux, une profession qui, à la même époque, se définit indépendamment de celles du marchand, de l’expert ou même du peintre. Si le restaurateur intervient sur les œuvres, il joue aussi un rôle de guide auprès de ces amateurs dans leur connaissance, voire leur apprentissage, des procédés picturaux. Progressivement, cette prise en compte de la matérialité de l’œuvre contribue à l’intégration de l’amateur de tableaux au sein des commissions muséales en tant que conseiller, avant qu’il acquière un statut privilégié au musée à partir des années 1860 par le legs de ses œuvres. En abordant ainsi différents aspects de la collection privée au prisme des méthodes de restauration et des moyens de conservation des tableaux mis en œuvre au XIXe siècle, s’écrit ici une histoire des collections, de la restauration et de la conservation, mais aussi une histoire des pratiques, et avant tout une histoire de mouvement et de goût.
Outrage à la peinture, ou comment peut la restauration, violant l'image, détruire les chefs d'oeuvre de SARAH WALDEN
Editions Ivea, 2003, 173 pages.
Sarah Walden, historienne de l'art et restauratrice de tableaux de renom, a travaillé pendant plus de trente ans sur les plus grandes collections de peinture de France, d'Angleterre et des Etats-Unis. Dans cet ouvrage, elle aborde la problématique de la restauration des oeuvres d'art et en propose une approche critique et réfléchie. Démontrant avec expérience et sensibilité les outrages du temps que subissent les peintures, elle dénonce les périls que représentent les opérations radicales, les dommages subis par les restaurations qui ont été réalisées dans le but de simplifier et rendre les oeuvres accessibles à tous. En identifiant par là même les dommages que certaines restaurations ont pu engendrer, elle en souligne ses limites.
La Théorie de la Restauration de CESARE BRANDI
Editions du Patrimoine, Centre des Monuments nationaux, Paris 2001, 207 pages.
Cesare Brandi (1906-1988), écrivain italien, historien de l'art et critique d'art, a fondé en 1939 le prestigieux Institut Central de Restauration de Rome. Son oeuvre a été fondamentale dans le domaine de la restauration et la conservation du patrimoine. Il rassemble dans cet ouvrage les résultats de sa réflexion et de son expérience acquises lors d'une période capitale en Italie : celle de l'après-guerre, lorsque de nombreux chantiers de restauration sont réduits en miettes.
Son analyse aborde et philosophe sur les différents aspects de la restauration, notamment sur la dimension historique et esthétique d'une oeuvre d'art, le rapport spécifique entre matière et image, en passant par la problématique de la restauration d'une peinture très lacunaire et d'une ruine architecturale. Il fournit un socle théorique, pratique et déontologique de l'intervention du restaurateur, envisagé comme un acte résolumment critique marquant l'histoire de l'oeuvre d'art traitée.
Atelier Badeuil - 22, Rue du Dr Lucas Championnière - 60300 Avilly-Saint-Léonard - Tel : 06 85 82 56 19
Restauration, Tableaux, Tableau, Peintures, Peinture, Nettoyage, Toile, Oise, Chantilly, Senlis, Beauvais, Compiègne, Paris
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